" La gardienne du temple "

LA GARDIENNE DU TEMPLE
DISPONIBLE A LA VENTE
(encadrée)

"Par la magie de l'imaginaire, par la force féconde des artistes, nous les Atlantes nous avons survécu au mystère de l'Océan.

Douze mille ans plus tard, notre île édénique reste là et demeure posée sur des lits de coraux somptueux; des cristaux ont régénéré nos espaces, de grandes coupoles ont sauvergardé nos habitacles. Notre flore s'est renouvelée dans les grands rayons de soleil filtrés et véhiculés par les filles de Nérée aux ondes et vagues bienfaitrices.

Nous sommes sorties du Néant. Nous sommes une race de divinités femelles. Nous avons retrouvé l'immortalité, car nous avons pour mission de sauvegarder les ruines de ce paradis perdu. Au fond des mers, nos chevelures, toutes parées d'algues, frissonnent autour des grandes colonnes redressées et majestueuses.

Moi, je suis la Gardienne du Temple, celle qui pourra un jour témoigner qu'ici il y a un univers peuplé de divinités vertueuses, qui vivent en paix aux chants confus des houles lointaines.

Merci au pinceau enchanteur de l'artiste qui m'a offert une entité picturale. Où serais-je sans lui? Quelle sera ma destinée? Dans quelle pérennité heureuse vais-je pouvoir dispenser à profusion le bonheur? Car pour ceux qui me voient et me possèdent, je répands l'espérance.

Propos recueillis par le peintre        Danielle NEUVEUX-BENOÎT

Quel secret se cache derrière mon énigme; énigme qui a traversé vingt trois siècles?
Je suis née entre le rêve et la science.
Je suis l'Atlante.

Dans le Cosmos, existait une planère luxuriante où régnaient ordre et beauté... Elle se nommait Vénus.
Le Chaos vint d'Hélios; il cessa brusquement de la réchauffer et de l'éclairer, lui préférant un astre résolument plus jeune: la Terre; et c'est sur cette lointaine planète qu'il répandit ses bienfaits.
Vénus devint irrespirable, l'air se chargea d'oxyde de carbone, et la nuit envahit les jours. Les Vénusiens et les Vénusiennes décidèrent de rejoindre la Terre et d'y créer un monde parfait.

Ils choisirent une île de la Mer Égée; une île vaste et belle avec de grandes montagnes, des plaines et des jardins. Tout y était d'une extrême beauté. Ils la surnommèrent "ATLANTIDE".
L' île régorgeait de fruits, de végétations luxuriantes, d'eaux pures et de métaux précieux, dont le chatoyant orichalque "aux reflets de feu". Les Atlantes érigèrent une capitale au centre de l'île. Les monuments, par l'harmonie de leur construction, la splendeur de leurs pierres blanches, rouges et noires, lui conféraient une grandeur fastueuse. Cinq enceintes concentriques la portégeaient. Sillonnée de canaux, la cité devint le plus beau port du monde, dans lequel venaient mouiller les plus beaux vaisseaux, tous chargés de multiples richesses.
Au centre de la cité fut dressé un temple en l'honneur de Vénus. A l'extérieur comme à l'intérieur, tous les murs, les dômes et les pavés étaient couverts d'orichalque; les acrotères étaient en or.
Immense, debout sur son char, conduisant six chevaux ailés, le Dieu Poséidon se dressait couvert d'or. Autour de lui, cent néréides chevauchaient des dauphins.
Pour les Atlantes, ce Dieu avait un incomparable éclat, celui de la mer et des eaux. Lors du partage du monde entre lui et ses deux frères, Zeus et Hadès, il en devint le Seigner tout puissant. Ses fils, une race d'hommes vertueux habitaient cette île prodigieuse.
Avec leurs descendances, s'installa une longue période de paix. Enivrés par les plaisirs de la richesse, succombant sous le poids de leurs biens, les Atlantes s'attachèrent à ceux-ci et se mirent à vénérer ce nouveau Maître. Et lorsque la portion divine qui était en eux s'altéra par son fréquent mélange avec des éléments mortels, le caractère humain prédomina. Incapables dès lors de supporter la propérité, ils se conduisirent incédemment.

Corrompus, hommes et femmes souhaitèrent s'emparer du Monde et d'en devenir le Maître.
Commencèrent alors de cruelles guerres de conquête: leur flotte immense cingla la Méditerranée et asservit les peuples qui vivaient sur ses rives.
Athènes seule releva bravement le défi et avec l'aide des Dieux et d'Athena, ses vaillants hoplites firent mordre la poussière au gigantesque adversaire surgi du milieu des flots.

Le Rêve fut englouti par la colère des Dieux. Il y eut des tremblements de terre, des inondations gigantesques et, en un seul jour et une seule nuit, tous les combattants furent engloutis dans la terre.
Et l'île de l'Atlantide s'étant abîmée dans la mer, disparut de même. [ * ]

[ * ] Il y a douze mille ans, l'illustre philosophe Platon évoquait le premier la disparition de la civilisation des Atlantes.

Copyright Danielle NEUVEUX-BENOÎT


 
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