J'ai aimé cette
héroïne mexicaine, présentée au cinéma
dans les années 1950 par le réalisateur Emilio FERNANDEZ.
Elle promène une beauté sauvage, d'un romantisme effréné,
c'est un personnage mythique fascinant et douloureux.
Maria Candélaria fut aimée à la folie par un
peintre, qui en avait fait son modèle. Pour lui, et par amour,
dans un siècle écrasé de tabous, elle posa nue,
révélant sa grâce, et l'ardente passion qu'elle
éprouvait pour l'artiste.
Informés par le génie
du mal de la nature humaine, les gens de son village se répandirent
dans un flot de folle haine, et décidèrent de détruire
cette impie dont le corps parfait ombrait leur médiocrité,
et animait des rancoeurs de désirs inavoués.
C'est ainsi, que par un été chargé de lumière,
ils mirent fin au règne de la beauté et de l'amour.
Toutes les mains se chargèrent de pierres, et Maria fut condamnée
au supplice de la lapidation.
Fou de douleur, le peintre emporta dans ses bras sa bien-aimée,
la déposa dans une barque chargée de fleurs odorantes,
et la fit glisser sur le fleuve.
La légende dit que chaque pleine lune, les amants se retrouvent
et que Maria surgit des flots entourée de fleurs plus belle
que jamais, auréolée d'une lumière céleste.